Places en crèche : qui sont prioritaires?

Il est reconnu de tous que les français aiment envoyer leurs enfants non encore scolarisés à la crèche. Bien que cette action représente une bouée de secours aux parents qui sont occupés dans la journée, il est tout de même difficile de trouver une crèche à la hauteur en France. Si tout comme des centaines de parents en France, vous êtes à la recherche d’un lieu de garde sécurisé pour votre enfant, ce guide vous donnera les informations nécessaires.

Les conditions de sélection à la crèche

Deux principales conditions sont à respecter si vous comptez amener votre enfant à la crèche.

Le lieu de résidence

Les parents habitant en ville ont plus de chance de voir leur enfant accepter dans une crèche que ceux vivant dans les zones rurales. En effet, d’après les études de l’Ined, avoir une place dans une crèche se trouvant dans une grande métropole comme Paris est plus fréquent. On estime le nombre d’inscriptions en métropole à 38 inscriptions pour 100 enfants âgés de moins de 3 ans, mais la moyenne nationale de l’inscription  crèche est de 16. Ainsi, les familles rurales sont pénalisées par cette inégalité territoriale, elles ont recours à des assistantes maternelles.

Cette disparité s’explique par la grande présence de femme active dans les zones urbaines et les grandes métropoles. En effet, les crèches sont développées dans les zones avec une gent féminine très active, ce qui est plutôt le cas des grandes métropoles. De plus, les petites communes ont du mal à supporter les coûts d’une place en crèche.

La date de naissance de l’enfant

On est tenté de croire que l’année de naissance de votre enfant n’a aucune influence sur son inscription à la crèche, ce qui n’est pas avéré dans la réalité. La date de naissance est donc un facteur de chance qui occasionne des inégalités au moment de l’inscription. Les enfants nés en début d’année, entre janvier et avril, ont plus de chance d’avoir une place que ceux nés en fin d’année.

La cause de cette inégalité est que les crèches se vident de leurs effectifs à partir du mois de septembre. À cette période, les parents cumulent des congés pour pouvoir assurer la garde de leurs enfants, en attendant de les inscrire en crèche à la rentrée.

Les enfants les plus favorisés à la crèche

Certains enfants sont mieux acceptés que d’autres à la crèche.

Les enfants de familles nombreuses

Les enfants de familles nombreuses sont plus facilement accueillies en crèche. Comme exemple, il est plus facile pour des jumeaux ou des triplets d’avoir des accès aux crèches. Le rang occupé dans la fratrie est aussi important pour avoir une place. De ce fait, il est plus aisé de trouver une place à son troisième enfant qu’à son deuxième ou premier.

Cette facilitation permet aux femmes actives de conserver leur travail. Selon les statistiques de l’Ined, on estime à 55 % le nombre de femmes cessant leur emploi après avoir eu un troisième enfant. Même si la logique voudrait qu’un enfant issu d’un foyer monoparental soit prioritaire, la réalité montre que la monoparentalité n’est pas un facteur important dans l’attribution des places en crèche.

Les enfants de parents étrangers

Les études de l’Ined montrent que les crèches favorisent la mixité d’origine migratoire. En effet, on note que les mères étrangères obtiennent plus facilement leurs places dans les structures d’accueil collectif de jeunes enfants que les parents français. Cette facilitation permet à ces enfants de bénéficier d’un encadrement francophone à bas âges.

Les enfants des femmes actives

Les femmes actives obtiennent souvent des places en crèche. Cela est dû à l’impact qu’ont ces femmes sur l’amélioration de certaines réalités dans la communauté. Par ailleurs, il arrive souvent que des enfants de femmes sans emplois ou des enfants de travailleuses précaires soient acceptés lors de l’inscription à la crèche.

Il est également important de noter que le nombre d’enfants de fonctionnaires accueillies en crèche est plus élevé que celui des enfants des salariés du privé.